La macrophotographie est une discipline photographique qui met en lumière le miniature qui nous entoure, qu’il soit d’origine animal, végétal, fongique ou inerte avec les objets du quotidien. Cette discipline photographique offre des détails qui sont difficiles à percevoir à l’œil nu. Elle nous plonge dans un monde méconnue et fascinant avec des reliefs et des couleurs parfois inattendues.
Le rapport de grossissement en macrophotographie est compris entre 1:1 et 10:1. C’est à dire qu’un sujet de 1 cm en taille réel occupera l’équivalent d’un centimètre sur le capteur d’un appareil photo plein format (24x36mm). Je proposerais bientôt une série de photo montrant l’échelle que cela représente pour bien apprécier les différences de grossissement sur un objet du quotidien.
Dans le cas présent, les photos sont réalisées avec l’objectif Canon 100 mm f/2.8 L ou le Canon MP-E 65 mm f/2.8 sur lesquels j’ajoute parfois des tubes d’extension pour augmenter la distance des lentilles de l’objectif avec le capteur du boitier permettant d’augmenter encore le rapport de grossissement sujet/capteur mais on perd beaucoup de lumière, de piqué et le vignettage impose un recadrage de l’image. La distance de netteté ne devient alors que de quelques centimètres et la profondeur de champ extrêmement courte avec quelques millimètres. La nécessité d’avoir une forte luminosité devient indispensable (Flash + sensibilité ISO) et un sujet immobile.

La mise au point manuel sur le sujet est difficile car il faut obligatoirement se rapprocher petit à petit du sujet dans l’axe pour éviter de se disperser et être noyé dans le flou. Pour les sujets mobiles, la difficulté est largement accentuée. L’utilisation d’un flash permet de fermer le diaphragme pour augmenter légèrement la profondeur de champ et aussi la vitesse d’obturation afin de figer le sujet et limiter les flous de vibrations ou de tremblements. Personnellement, j’ai beaucoup de mal à me passer d’un flash mais pour ceux qui travaille à main levé avec cet objectif, je leur tir mon chapeau. Un trépied peut aider mais il doit être ultra stable et le déclenchement doit se faire sans vibrations ! Une télécommande permet alors de déclencher après quelques secondes ou l’appareil a eu le temps d’arrêter de vibrer lié à la manipulation. C’est hyper sensible et le sujet devra être immobile !
Les photographies de larves de chironomes et de daphnies ont été réalisées en aquarium. Les sujets de 2 mm pour la daphnie et de 6 mm pour la larve de moustique doivent se tenir extrêmement près de la vitre de façade du bac car la distance de netteté entre l’objectif et le sujet sont très courtes. De plus le sujet est mobile et peux très vite sortir du champ de netteté offert par le mp-e. Il faut donc avoir un peu de patience et être près à déclencher lorsque le sujet est bien placé.