Alors que la saison des orchidées sauvages de France métropolitaine bat son plein, je consacre beaucoup de mes sorties photographiques pour capturer la beauté de ces fleurs discrètes, parfois méconnues, mais également en régression un peu partout en raison de la destruction des habitats propices (prairies, zones humides).
C’est un constat et pourtant je n’ai pas un recul important sur l’évolution des populations comme peuvent l’avoir les passionnés de longue date.
Cela fait deux ans que je consacre plus de temps à observer ces petites beautés et que je m’émerveille de la diversité d’espèces et de variétés. C’est d’ailleurs un vrai challenge, pour comprendre les clés d’identification tant les critères peuvent paraître subtiles à un néophyte. J’apprends sur le terrain. Les différents échanges avec d’autres passionnés sont très enrichissantes mais relativement complexes. La classification des orchidées de France est un vrai b…l. Cela n’enlève pas le plaisir d’apprécier les épis floraux des prairies.
C’est à travers différents paysages et excursions que j’ai pu créer ma galerie des orchidées de France. Elle est constituée d’environ 70 espèces. La France métropolitaine compte environ 180 espèces. Rien que ça ! J’ai encore quelques observations à mener pour densifier cette galerie. Toutefois, si c’est un plaisir de photographier de nouvelles espèces, ce n’est pas une fin en soi. Je n’évoquerai pas dans le détail les subtilités des hybrides, formes, variétés et sous-espèces. Je me contenterai de vous en dévoiler quelques uns à travers les photos de cet article mais une page ou un article à part entière serait nécessaire (en projet !).
L’objectif est de partager de jolies photographies, créatives ou naturalistes pour ceux qui souhaitent identifier leurs propres observations. C’est également une source d’inspiration et de bien-être lorsqu’on observe de magnifiques prairies fleuries.
Les orchidées occupent des niches écologiques variées. Certaines vont apprécier les pelouses rases et rocailleuses sur calcaire, d’autres les prairies humides, d’autres les sous-bois ombragés. On les observe de janvier à septembre avec bien-sur des subtilités selon la région et l’altitude. Les variations climatiques d’une année sur l’autre et le réchauffement climatique global vont également influencer / perturber la floraison.
De mon côté, je réalise mes observations dans plusieurs régions. Dans certains cas, lointaines, lors des vacances ou au contraire proches avec des sorties locales. J’ai la chance d’être à proximité de départements riches en biodiversité orchidophile. En effet, le Poitou-Charente, la Vendée et le Maine-et-Loire offrent des terroirs variés et riches de belles observations.
Dans le cas où vous souhaiteriez vous-même en observer et pourquoi-pas, les photographier, je vous invite à vous procurer des livres dédiés (notamment Biotope Édition ou Delachaux et Nestlé). Vous pouvez également consulter les sites web, les groupes de discussion sur les réseaux sociaux, mais aussi vous rapprocher des associations régionales rattachées à la Fédération France Orchidées.
Cela permet d’échanger avec des connaisseurs, faire des sorties encadrées et obtenir des informations sur les espèces présentes dans votre région par exemple. Dans mon cas, je suis adhérent à la SFO PCV.
Société Française d’Orchidophilie de Poitou-Charente et Vendée : http://www.orchidee-poitou-charentes.org/
Pour rappel : les orchidées restent vulnérables à bon nombre de facteurs. Il est donc nécessaire de prendre des précautions lorsqu’on visite des sites sensibles (piétinement) et surtout ne pas cueillir les fleurs ni d’ailleurs transplanter les bulbes qui ont besoin de conditions spécifiques avec la présence d’un champignon (mycélium) pour leur développement. J’en profite également pour rappeler que certaines orchidées et autres fleurs sont protégées au niveau national ou régional.
C’est donc un plaisir de crapahuter en quête de ces petites beautés. Je reviens d’ailleurs d’un petit séjour dans l’Aude. C’est un département magnifique pour l’observation d’orchidées sauvages. Les garrigues à elles seules offrent un voyage olfactif très agréable. Les lieux sont propices à la composition photographique, bien qu’il faille souvent s’affranchir du vent.
C’est donc le moment idéal pour sortir (enfin selon la météo). Les orchidées sont très présentes en ce moment. Alors n’hésitez pas à sortir et partagez vos observations sur les réseaux ou sur NaturaList.
Laisser un commentaire